Entretien

Publié le 07/07/2020

Conférence de presse au sujet de "La Belle Sauvage"

Francesca Dow, directrice Penguin Random House Jeunesse, évoque La Belle Sauvage
13 novembre 2017

Conférence de presse
Convocation House, bibliothèque Bodley, Oxford
18 octobre 2017

Par Francesca Dow, directrice de Penguin Random House Jeunesse


Bonjour et merci à tous d’être présents aujourd’hui. Merci à nos amis des médias, à Richard Ovenden, directeur de la bibliothèque Bodley, à David Fickling avec qui nous co-éditons chez Penguin Random House cette nouvelle merveille de Philip Pullman. Et, bien sûr, un grand merci à notre cher Philip.
Je suis Francesca Dow, directrice de Penguin Random House Jeunesse. J’ai l’immense honneur et la fierté de vous présenter aujourd’hui le dernier roman de Philip. N’est-il pas extraordinaire, merveilleux d’être réunis ici parce que Philip a créé pour nous du nouveau ! Un nouveau régal, une nouvelle matière riche, intelligente et inventive dans le sillage de sa dernière trilogie qui a si fortement marqué notre imagination : À la croisée des mondes.

Il paraît difficile de ne pas être d’accord avec cette phrase du New Statesman : « Une fois par siècle, un auteur pour la jeunesse émerge, si extraordinaire que l’imaginaire de toute une génération en est transformé.  C’est le cas de Philip Pullman. » Quant à James Daunt, directeur des librairies Waterstones, il parle pour tous les libraires lorsqu’il nous rappelle combien il doit être « exaltant » pour les lecteurs de tous âges, d’attendre une nouvelle trilogie née de la plume de Philip. « D’autres livres, d’autres auteurs ont pu nous enchanter mais c’est Philip Pullman qui a scellé ce que le plaisir de lire a d’unique. »

Ce nouvel ouvrage, c’est La Belle Sauvage. Il s’agit du premier tome d’une trilogie intitulée La trilogie de la Poussière. Poussière avec un P majuscule. C’est très intriguant, exaltant, même. Cette Poussière, cette substance magique, fugace, mystérieuse, nous est partiellement connue depuis quelques années déjà – vingt-deux, pour être précis – depuis la parution du premier volet de la trilogie À la croisée des mondes. Peut-être en percerons-nous cette fois le secret. Peut-être même que Philip nous en dira plus dans quelques instants.

Il serait superflu de préciser que Philip est l’un des conteurs les plus respectés, unanimement adorés, intellectuellement curieux et stimulants de notre temps. Il a remporté de nombreux prix dont le Whitbread. Son œuvre est traduite et vendue dans le monde entier. À la croisée des mondes est un classique contemporain. C’est pourquoi la parution de La Belle Sauvage est, incontestablement, un événement. Philip nous en lira des extraits en avant-première. Il nous parlera de sa conception et de ses significations et nous éclairera plus largement sur sa vision de l’opus. Cette vision ne sera certainement pas ce que Philip déplore au plus haut point et qu’il appelle « la vision unique ».
La sienne est, de fait, immense et plurielle. Son œuvre est une ode au pouvoir colossal de l’imagination. La liberté – liberté de pensée, d’expression, d’imagination – en est le centre névralgique. Il me semble que c’est un livre écrit pour notre époque.

Un livre pour notre époque, mais néanmoins intemporel, comme le sont les meilleures histoires.
On y trouve des poursuites en bateau, un déluge, une forme d’amour. On y retrouve l’aléthiomètre bien sûr, Pantalaimon, les célèbres dæmons. Il y a de l’action à revendre. Ce nouveau roman est, entre autres facettes, un thriller qu’on dévore.

La première chose à savoir – ainsi que Philip nous l’a révélé lorsque le roman a été annoncé, au début de l’année –, c’est que « Lyra est au cœur de l’histoire ». C’est dire si nous sommes impatients ! La Belle Sauvage est l’histoire de Lyra Belacqua, Lyra Parle-d’Or ; bref : de Lyra, car elle est de ces héroïnes de roman qu’un prénom suffit à identifier. Elle n’est pas exceptionnelle. C’est une enfant ordinaire. Et, en tant que telle, ses aventures n’en sont que plus magiques, enthousiasmantes et fédératrices.

Ce nouveau roman se penche sur son passé. Comment Lyra s’est-elle retrouvée, bébé, à vivre derrière les hauts murs de Jordan College, « le plus prestigieux et le plus ancien des établissements d’Oxford » ? Jordan College ressemblerait-il à Exeter College, où Philip a étudié et situé, justement, à quelques pas d’ici ? Je ne saurais que dire. Ce que je sais, en revanche, c’est le privilège que nous avons d’être ici, entre les augustes murs de la grande bibliothèque Bodley de la Convocation House, endroit conçu pour accueillir les réunions du corps législatif suprême de l’université.

Philip s’entretiendra avec Richard Ovenden, le directeur des lieux. Je tiens à le remercier ainsi que tout le personnel de la bibliothèque Bodley pour leur aide et leur généreuse hospitalité à l’occasion de cette conférence. La bibliothèque Bodley a été fondée en 1602, notamment grâce à (Richard, corrigez-moi si je me trompe) l’argent du commerce de la sardine et elle tient une place de choix dans l’Oxford de Lyra ainsi, me semble-t-il, que dans celle de Philip. C’était l’endroit idéal pour célébrer le pouvoir de la lecture et de l’imagination ainsi que la sortie de ce nouveau roman extraordinaire. Merci à tous.

 

 

Les livres

Auteur associé