Entretien

Publié le 06/07/2020

Rencontre avec Eoin Colfer

Extraits de deux interviews d'Eoin Colfer parus dans Je Bouquine
8 juin 2011

Quelle était votre intention en écrivant ces livres ?
Elle était double. À cette époque, j'étais professeur des écoles (dans l'équivalent d'un CM2). Je voulais que les garçons de ma classe se mettent à lire, or il leur fallait un héros masculin. Je poursuivais un but pédagogique, une histoire haletante assortie d'un bon vocabulaire…

Et vos autres personnages ?
La fée Holly symbolise pour moi la nouvelle personnalité féminine. Je la voulais intelligente, talentueuse, mais aussi dotée d'un mauvais caractère. Elle est le personnage positif du livre, c'est ma préférée. Je l'ai créée en m'inspirant de mes élèves filles…

Votre personnage est un anti héros…
Artemis est un personnage imparfait : dans les tomes 1 et 2, il croit que l'argent est la réponse à tous ses problèmes. Il réalise petit à petit que ce n'est pas le cas. Comme tous les jeunes, il doit prendre des décisions, et il n'est jamais trop tard pour prendre les bonnes…

Il y a toujours de l'humour dans vos romans…
J'ai essayé de faire des livres sérieux, d'horreur, car j'adore Stephen King. Mais impossible, je ne peux pas m'empêcher d'ajouter une vanne!

Il y a un avant et un après Artemis pour vous ?
Oui, Artemis a changé ma vie! Avant j'étais enseignant, maintenant je suis écrivain à plein temps. Je suis plus relax, je travaille, je voyage, je rencontre des gens.

Comment travaillez-vous ?
J'utilise Internet, ça aide à rendre les histoires crédibles : si quelqu'un doit être empoisonné dans mon roman, je tape "poison exotique" et je me renseigne. Et puis je voyage et je donne des détails vrais, le nom d'une rue à Paris par exemple.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui veulent écrire ?
De lire tout le temps, d'essayer d'écrire tous les jours quelques lignes. Et enfin d'être attentif à ce qui se passe autour de vous, il y a toujours quelque chose qui vous inspirera.

 

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