Pauline Baynes

Pauline Baynes voit le jour à Brighton en 1922. Elle grandit en Inde, où son père travaille, avant retourner avec sa sœur en Angleterre afin de parfaire son éducation. L'école religieuse lui déplait. Elle change d'établissement et n'évite le renvoi pour mauvaise conduite que de justesse. Ses professeurs ne lui en tiendront cependant pas rigueur, et lui proposeront même de venir enseigner l'art parmi eux, quelques années plus tard. Elle travaille d'abord comme maquettiste auprès du ministère de la Défense, puis à la cartographie –un travail minutieux qui constituera un entrainement précieux aux cartes du monde de Narnia et de la Terre du Milieu. En attendant, il lui faut aussi gagner son indépendance financière. Elle ne rechigne pas face aux travaux alimentaires qu'on lui propose (cartes de vœux, publicités...). En 1948, elle publie "Victoria and The Golden Bird", dont elle a la pleine maternité puisqu'elle en est l'auteur et l'illustratrice. Pauline Baynes travaille à la gouache, à l'encre ou encore au crayon. Elle accorde une grande importance aux détails et considère à ce titre les enluminures médiévales comme le plus grand accomplissement artistique. Elle travaille d'ailleurs deux ans et demi sur l'illustration du Dictionnaire de chevalerie avec un tel souci d'exactitude qu'une seule erreur sera relevée sur ses 600 dessins à la correction. Elle est aussi capable d'audace en matière de design, plantant des cadres pour ne pas les respecter. Mais sa renommée lui vient surtout de sa collaboration avec J. R. R. Tolkien et C. S. Lewis. Ses illustrations du "Monde de Narnia" conservent une certaine primatie dans l'imaginaire des lecteurs. Tolkien souhaitait qu'elle prenne en charge les dessins du "Seigneur des Anneaux", mais pour des raisons de difficulté financière, elle se concentra sur les couvertures et travailla sur d'autres œuvres de l'écrivain ("Les aventures de Tom Bombadil", notamment). Malgré toutes ces consécrations, Pauline Baynes se trouvait souvent des faiblesses, se disant incapable de dessiner quoi que ce soit de moderne. Elle travailla jusqu'à sa mort, en août 2008, laissant derrière elle une œuvre prolifique et atemporelle.

Les livres de Pauline Baynes