Chronique

Publié le 29/08/2019

Sébastien de Castell répond à vos questions !

L'Anti-Magicien T4 - L'Abbaye d'ébène

Lors de son passage à Paris, Sébastien de Castell, l’auteur de l’incroyable saga L’Anti-Magicien, s’est prêté à un petit jeu de questions/réponses concocté par nos abonnés à leur auteur canadien préféré !

À travers cette saga, quel message souhaitez-vous transmettre ?
« Pour moi, le message principal de L’Anti-Magicien c’est l’idée qu’on n’a pas besoin de trouver le chemin parfait, d’essayer d’emprunter le même chemin que quelqu’un d’autre. Il y a toujours un autre chemin, qui est juste pour nous. Et la vie, pour moi, c’est de chercher ce chemin. »
 
Le plus grand défaut et la plus grande qualité de Kelen ?
« Pour moi, la plus grande qualité de Kelen c’est sa capacité à trouver des solutions que moi-même je ne pourrais jamais trouver. Il est assez doué pour traverser des épreuves avec des solutions étranges…
Son plus gros défaut, je pense, c’est le même que j’avais quand j’avais seize ou dix-sept ans, et peut-être que je l’ai toujours, c’est le fait de toujours voir le monde en se plaçant nous-même au centre. Le fait de toujours se demander en premier « Qu’est-ce que je pense de ça, qu’est-ce que je veux… » au lieu de regarder le monde avec les yeux de quelqu’un d’autre. »
 
Quel conseil donneriez-vous à Kelen pour affronter les épreuves ?
« Si j’avais une discussion avec Kelen et l’opportunité de lui donner un conseil, ça serait d’accepter l’idée qu’il va avoir besoin de l’aide de ses amis. Parce que Kelen a toujours peur d’avoir besoin de l’aide des autres. Quand il voit son père, c’est un grand mage avec beaucoup de pouvoirs, la même chose avec sa mère, sa sœur… Kelen pense toujours que c’est important qu’il soit capable d’affronter toutes les épreuves lui-même. Mais c’est pas comme ça que la vie marche, on a toujours besoin de nos amis. »
 
Comment vous est venue l’idée du personnage de Rakis ?

« Le personnage de Rakis est inspiré d’un animal, qui s’appelle en français le « raton laveur ». Là où j’habite, à Vancouver, on a beaucoup de ratons laveurs. Un matin, dans notre jardin, près de notre petite fontaine, j’ai trouvé un raton laveur qui avait volé le coussin de l’une de nos chaises, et il était en train de se laver avec, dans la fontaine. Je suis sorti de la maison, j’ai essayé de le pousser, il a pris le coussin, l’a remis dans l’eau et a continué de se laver avec, avec moi incapable de l’arrêter. Ça, pour moi, c’est Rakis. »
 
Dans ce tome, quel est votre moment préféré ?
« Dans le quatrième tome, je pense que mes moments préférés sont ceux avec Butelios, parce que c’est une relation qui, pour moi, représente une relation que j’avais avec un gars rencontré dans un train durant des vacances, il y a vingt-cinq ans je pense. J’ai rencontré cette personne, qui était si ouverte avec tout le monde, si gentille. C’était l’opportunité pour moi de créer un personnage qui me rappelle cette relation. »
 
Furia et Rakis sont absents : ne vous ont-ils pas manqué ?
« C’est difficile pour moi quand j’écris, parce que parmi les choses qui rendent l’écriture facile c’est d’avoir des personnages comme Furia et Rakis sur la page. C’est toujours plus facile pour moi quand ils sont là avec Kelen. Mais pour avoir des histoires plus dramatiques, il faut que j’enlève les supports, des fois, de Kelen. En tant qu’écrivain, c’est un peu comme écrire complètement nu : je n’ai rien pour me protéger, avec le chacureuil et les choses qu’il va toujours dire, ses commentaires. Ils me manquent pour cette raison, mais pour rendre les histoires plus dramatiques des fois il faut écrire dans des conditions plus difficiles. Donc, ils me manquent, mais c’était nécessaire. »

 

Auteur associé