Chronique

Publié le 06/06/2021

Jennifer Niven répond à vos questions !

L'été de tous les possibles - Jennifer Niven

À l’occasion de la parution de L’Été de tous les possibles, le nouveau roman de Jennifer Niven, nous vous avions proposé de poser vos questions à l’autrice.
Découvrez ses réponses :

Combien de temps avez-vous mis à écrire ce livre ? Quand l’histoire a-t-elle commencé à germer dans votre esprit ?
J’ai commencé à penser à cette histoire au début de 2017, quelques mois après la parution des Mille visages de notre histoire. J’avais envie d’écrire quelque chose d’aussi personnel que Tous nos jours parfaits et je n’arrêtais pas de repenser à l’été de mes dix-huit ans, quand mes parents se sont séparés et que j’ai couché avec un garçon pour la première fois. D’une simple idée à la publication, ça m’aura pris trois ans, en tout.

Pouvez-vous nous décrire Claudine, l’héroïne de ce roman, en quelques mots ?
Claudine est une jeune femme pleine d’imagination, créative, drôle, sarcastique, romantique et obstinée. Elle a aussi un sens inné du drame – quelque chose que j’aime beaucoup chez elle. Elle ressent tout avec une grande intensité, tout le temps, ce que je comprends parfaitement. Elle s’entend également très bien avec sa mère, et là encore, je me retrouve en elle.

Vous qualifiez ce nouveau roman de « très personnel », y a-t-il un peu de vous dans cette histoire ?
À la fin de mon année de terminale, quelques jours après mes dix-huit ans, mon père m’a annoncé que ma mère et lui se séparaient. Toute ma vie était construite autour de nous trois : ma mère, mon père et moi. Mes parents étaient tout pour moi. Et soudain, mon monde s’est retrouvé sens dessus-dessous. C’était comme si le sol se dérobait sous mes pieds. Je n’avais le droit de parler de leur séparation à personne, ce qui a rendu la situation encore plus douloureuse. Cinq jours après la fin du lycée, ma mère et moi avons quitté l’Indiana (ce qui voulait dire abandonner la maison de mon enfance, mon père, mon chien, mes amis et le garçon que j’aimais) pour les montagnes de Caroline du Nord.
Des années plus tard, je visitais une île de la côte géorgienne pour écrire ce roman quand j’ai rencontré mon mari actuel. Il est ce garçon pieds nus avide de nature qui a inspiré Jeremiah Crew. Chaque aventure de ce roman est une aventure que mon mari et moi avons vécue quand nous étions en train de tomber amoureux. Par bien des aspects, L’Été de tous les possibles est encore plus personnel que Tous nos jours parfaits. C’est le roman dont j’aurais eu besoin à seize, dix-sept ou dix-huit ans.

Comment choisissez-vous les prénoms et noms de vos personnages ? Ont-ils une signification particulière ou personnelle ?
Les noms sont très importants. Ils aident à donner une vie propre aux personnages. Pour Claudine, j’avais envie de quelque chose d’inhabituel, avec du caractère et qui puisse se décliner en un surnom mixte et sympa. J’ai essayé beaucoup de prénoms différents (dont Louise et Lou), avant de me décider pour Claudine. J’étais en train d’écouter de la musique quand une chanson qui porte ce titre – Claudine – a attiré mon attention. Et Claudine a donné Claude. Quant à Jeremiah Crew, son nom m’est venu un jour (certains noms font ça : ils vous tombent dessus sans crier gare) et j’ai adoré sa sonorité. Ce qui est drôle, c’est que, même si j’ai rencontré mon mari, Justin Conway, après avoir trouvé le nom de Miah, ils partagent les mêmes initiales.

Comme tous vos romans s’inspirent de votre vie personnelle, quel a été le moment le plus compliqué à écrire ?
C’est toujours un défi de se mettre à nu et de se livrer dans un roman, sachant que tant de gens vont lire ce vous avez écrit. Mais Tous nos jours parfaits m’a permis de comprendre que pour que les lecteurs ressentent ce que vous voulez qu’ils ressentent, il faut que vous le ressentiez vous-même en écrivant. J’ai aussi appris que se livrer honnêtement de manière pleine et entière pouvait avoir un effet cathartique et salvateur (pour moi, mais aussi pour mes lecteurs). Dans L’Été de tous les possibles, la scène la plus difficile à écrire a été celle où le père de Claude entre dans sa chambre pour lui annoncer la séparation. Cette scène sort tout droit de ma vie et je n’oublierai jamais ce que ça fait d’être à la place de Claudine et de sentir le sol se dérober sous ses pieds.

Comment faites-vous pour renouveler vos idées et ne pas manquer d’inspiration ?
Comme Claude, j’adore les ruines, les fantômes et les lieux hantés. Je puise des histoires dans tout ce qui m’entoure – la vie, des lieux, des personnes, des expériences, la perte, les peines de cœur, l’amour… L’inspiration est partout.

 

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