Rencontre avec Jean-François Ménard

Où êtes-vous né ? Où vivez-vous maintenant ?
À Paris. À Paris. J'ai beaucoup voyagé: je suis né dans le 6^e arrondissement, puis j'ai habité le 15^e, le 16^e, le 8^e, le 18^e. Bref, une existence mouvementée. Paris est vue comme une ville de rêve par les étrangers et un enfer par les Français, y compris les Parisiens eux-mêmes. C'est une ville prodigieuse de beauté qui a toujours réussi à surmonter les plus tragiques épisodes de son histoire –la création de la Mairie de Paris en 1977, par exemple. 

Quand avez-vous commencé à écrire? Qu'est-ce qui vous a inspiré?
Je n'ai pas encore commencé. Pour l'instant, je m'entraîne. Quand je serai grand, je deviendrai peut-être écrivain. Pour moi, l'aspect le plus séduisant de ce travail, c'est la solitude. Le métier idéal du misanthrope. 

Êtes-vous un écrivain "à plein temps"?
Il me faudrait plein de temps en plus pour occuper pleinement mon temps à écrire plein de livres en prenant tout mon temps. 

Quel conseil donneriez-vous à un écrivain débutant?
De le rester. Les écrivains trop expérimentés ont tendance à devenir ennuyeux. Chaque livre devrait être un premier livre, même si on en a écrit cinquante auparavant. 

Que représente pour vous la collection Folio Junior?
Un immense château qui ne cesse de s'agrandir et dont chaque livre est une nouvelle pièce : salon, cuisine, chambre, grenier, boudoir. Il y a même une ou deux salles de torture et bien sûr, comme dans tout bon château, des oubliettes. Pour ma part, je préfère rester dans le parc, à l'ombre d'une tonnelle, au bord de la rivière, une bouteille de champagne millésimé à portée de main.