ENTRETIEN
Publié le 29/04/2025
Les chroniques de l'érable et du cerisier tome 4 : le grand final enfin disponible !
Entre sentiments, lutte pour la liberté et quête d'identité dans le Japon du XVIle siècle, la grande saga de Camille Monceaux emporte ses lecteurs dans une dernière aventure éblouissante.
Du plus loin qu’elle se souvienne, Camille Monceaux a toujours voulu écrire. Elle termine ses études à Paris puis s’envole pour un an au Japon. C’est au cours de ce séjour que naît l’idée de son premier roman, Les Chroniques de l’érable et du cerisier, paru chez Gallimard Jeunesse. Depuis, Camille Monceaux entretient des liens profonds avec ce pays. À travers l’exploration de l’histoire, des sociétés et de l’imaginaire, son écriture interpelle jeunes et moins jeunes sur des thèmes variés, allant du féminisme à la lutte pour la liberté des arts et des individus.
Les mots de l'autrice :
« En commençant la rédaction du tome 1 des Chroniques de l’érable et du cerisier en avril 2017, je n’aurais jamais pu imaginer que j’embarquais pour une aventure qui durerait huit ans. Huit années d’écriture, de recherches historiques assidues, de rencontres d’un bout à l’autre du monde. Huit années aux côtés d’Ichirô et de Hiina, des personnages qui me sont devenus si familiers qu’en approchant de la fin de leur histoire, j’ai fermé mon ordinateur et laissé s’écouler plusieurs jours avant d’être en mesure d’écrire le point final. Je n’imaginais pas non plus que cette série me permettrait de retourner vivre au Japon, pour y conclure une épopée livresque qui a changé ma vie.
Les Chroniques de l’érable et du cerisier prennent place dans le Japon des années 1600 : un nouveau régime militaire domine le pays , amorçant la fermeture de l’archipel qui durera jusqu’en 1868. La population est étroitement surveillée, les étrangers sont pourchassés, les arts réprimés. La série dépeint l’histoire croisée d’un garçon élevé comme un samouraï et d’une fille que l’on a résumée à son apparence. Tout les ramène à la violence : pour Ichirô, c’est celle qu’on lui a appris à revendiquer comme un droit de naissance. Pour Hiina, celle d’un monde qui voudrait renvoyer les femmes dans l’ombre. En fil rouge à travers les quatre tomes de la série, j’ai eu à cœur d’explorer cette question : du sabre ou des arts, quelle voie arpenter pour trouver le chemin de la liberté ? La Nuit du tengu apporte la conclusion à des aventures qui auront conduit Ichirô et Hiina d’un bout à l’autre du Japon, et d’eux-mêmes. En 2020, en pleine pandémie, j’écrivais pour vous présenter le premier tome de la série : « La culture, l’imaginaire, le rêve sont à préserver. »
Au vu de l’actualité récente, cette volonté me paraît plus importante que jamais. Car c’est aussi à de jeunes lecteurs et lectrices que je m’adresse, à qui j’espère insuffler, à défaut de réponses toutes faites, le désir de remettre en question l’ordre établi et le monde qui leur est légué par les adultes. Que vous terminiez la série ou la commenciez seulement, je vous souhaite une belle aventure au rythme du Japon d’antan. Pour ma part, je prends un repos que j’espère bien mérité dans la ville de Kamakura où j’habite maintenant, et où tout a commencé pour Ichirô et Hiina ! » Camille Monceaux