Chronique

Publié le 10/06/2021

Paola Peretti vous présente « Du haut de mon cerisier »

Du haut de mon cerisier - Paola Peretti

Chers lecteurs,

Mafalda m’a toujours accompagnée. Dans la petite ville au bord d’une rivière où je suis née, quand j’étais enseignante d’une classe d’enfants étrangers, elle se cachait à mes côtés. En commençant à penser à Mafalda, je me suis aperçue que je me parlais à moi-même, et nous avons entrepris de cheminer ensemble. Quand j’écrivais notre histoire, j’avais l’habitude de m’arrêter à la fin de chaque chapitre et de me demander :

« Es-tu prête à aborder la prochaine étape ? Es-tu prête à savoir et à accepter ce qui va arriver à Mafalda — ce qui va t’arriver à toi ? »

La réponse était oui. Parfois, j’étais passionnée et j’écrivais avec frénésie. À d’autres moments, je pleurais, parce que je ne voulais pas que Mafalda souffre, je ne voulais pas qu’elle ait à affronter sa peur — ma propre peur. Mais nous y sommes arrivées, et nous avons même ri ensemble. En écrivant les derniers mots, j’ai dit au revoir à la petite fille effrayée que j’étais, j’ai fermé mon ordinateur, et j’ai regardé par la fenêtre. Je me sentais vide et en paix.

Vous faites partie de cette merveilleuse famille qui a permis au livre d’exister, à présent ; votre lecture et votre soutien sont un grand honneur pour moi. En Italie, on dit souvent : il faut tout un village pour élever un enfant.

S’il vous plaît, soyez mon village !

Paola Peretti

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