de 9 à 13 ans

Je suis une esclave

Journal de Clotee, 1859-1860

Clotee a douze ans. Esclave dans une plantation de coton de l’État de Virginie, elle apprend à lire et à écrire en cachette.

Un ou deux jours après le dimanche de Pâques 1859
«LIBERTÉ, c’est peut-êt' le premier mot j’ai appris toute seule. Dans les Quartiers, les gens, ils prient pour la liberté, ils chantent pour la liberté, mais pour pas que Maît' Henley, il connaît leurs vrais sentiments, ils appellent la liberté "cieux". Tous, ils ont l’esprit fixé sur ce mot : liberté. Mais c’est un mot qui me parlait pas, que j’avais encore jamais pu voir. Pendant que j'étais à éventer cette après-midi, mes yeux ils sont tombés sur liberté –c'était dans un livre de William… J’ai bien rangé les bonnes lettres dans ma tête pour être sûre de pas oublier leur place. L-I-B-E-R-T-É. J'ai juste écrit le mot à l'instant. Mais toujours pas d’image… Liberté, c'est juste un mot.»
L’histoire poignante d’une jeune fille déterminée et courageuse, qui refuse dans un même mouvement sa condition d’esclave et l’ignorance dans laquelle on la maintient. Une voix bouleversante d’authenticité, un hymne fort et juste au pouvoir des mots. Une découverte saisissante des conditions de vie dans les plantations américaines.

Prix Littéraire Fetkann, organisé par le Cifordom (qui développe une communication solidaire en direction des Originaires d'Outre-Mer et met en place des outils de communication et d'information au service de la communauté antillo-guyannaise).
  • Détails
      • Traduit (anglais) par :

        Bee Formentelli

      • Illustrateur de couverture :

        Pierre-Marie Valat

      • Collection :

        Mon Histoire

La presse en parle

«Écrit d'abord de façon phonétique, le texte évolue peu à peu au fil de son apprentissage. L'évolution du vocabulaire et de l'expression de la petite fille est bien retranscrite. Un ouvrage captivant, qui plonge le lecteur au cœur du contexte historique de l'époque» ("L'École des parents").

«Clotee, jeune esclave de Virginie, apprend à lire et à écrire, ce qui est interdit par la loi, en assistant aux leçons de son "p'tit maître" qu'elle évente en raison de la chaleur… On découvre la vie difficile des esclaves dans les grandes plantations du sud des États-Unis et la lutte de ces hommes et femmes courageux et déterminés, aidés par les abolitionnistes. Ce récit est d'autant plus authentique qu'il est inspiré à l'auteur par la vie de son ancêtre, esclave qui avait appris à lire et à écrire» ("Inter CDI").

«La liberté est le maître mot de ce journal dont le propos fut recueilli en 1939 auprès de Clotee Henley elle-même, alors très âgée. Écrit au prix de mille ruses, ce témoignage relate la vie sur une plantation américaine, les efforts de l'héroïne pour s'instruire en cachette, les rapports entre maîtres et esclaves, ou des esclaves entre eux, la cruauté des régisseurs, le système d'évasion à grande échelle. Une présentation soignée, une lecture poignante au style pittoresque» ("Livres Jeunes Aujourd'hui").

«Un journal intime qui offre un regard inédit sur la souffrance et le courage des enfants exploités» ("Dauphiné libéré").

«Un ouvrage captivant» ("L'école des parents").

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